Maths

Ensembles


Un ensemble dest une collection de nombres ou d’objets distincts. Chaque objet est appelé un élément de l’ensemble. Les éléments d’un ensemble peuvent être de différents types, tels que des nombres, des lettres, des fonctions, des ensembles, ou encore des objets plus complexes. L’ensemble qui ne contient aucun élément est appelé l’ensemble vide, et est noté \emptyset.

Un ensemble est défini par sa propriété d’appartenance, qui permet de déterminer si un objet donné fait partie de l’ensemble ou non. On utilise généralement la notation \in pour indiquer l’appartenance à un ensemble. Par exemple, si xx est un élément de l’ensemble AA, on écrit xAx \in A. Si xx n’est pas un élément de AA, on écrit xAx \notin A.

Un ensemble EE peut être défini de deux manières différentes :

  • en énumérant ses éléments : E={a,b,c,}E = \{a, b, c, \ldots\} ;
    • par exemple, E=Nombres<15={0,1,2,3,,13,14}E = { Nombres < 15 } = \{0, 1, 2, 3, \cdots, 13, 14\} ;
  • à l’aide d’un autre ensemble FF et d’une propriété :
    • E={xFP(x)}E = \{x \in F \mid P(x)\} ;
    • par exemple, E=Nombrespairs<15={xNx est pair et x<15}E = { Nombres pairs < 15 } = \{x \in \mathbb{N} \mid x \text{ est pair et } x < 15\}.

La notion entre crochets {}\{\cdots\} est la notion universellement adoptée pour définir un ensemble. Lorsqu’on énumère les éléments d’un ensemble, leur ordre n’a pas d’importance. Par exemple, les ensembles {1,2,3}\{1, 2, 3\} et {3,2,1}\{3, 2, 1\} sont équivalents.

Le nombre d’éléments de EE est appelé le cardinal de EE, et est noté:

n(E)=Card(E)=En(E) = Card(E) = |E|

Pour donner un sens a cette définition, lorsque n=0n = 0, on a E=E = \emptyset et donc Card()=0Card(\emptyset) = 0.

Étant donné un ensemble EE, on peut définir un sous-ensemble FF de EE en utilisant la notation FEF \subseteq E. Cela signifie que tous les éléments de FF sont également des éléments de EE. Si FF est un sous-ensemble de EE et qu’il existe un élément de EE qui n’est pas un élément de FF, on dit que FF est un sous-ensemble propre de EE, et on utilise la notation FEF \subset E. Par exemple, si E={1,2,3,4}E = \{1, 2, 3, 4\}, alors {1,2}\{1, 2\} est un sous-ensemble de EE, mais {1,2}E\{1, 2\} \neq E.

Au cas ou c’est pas claire: NR\mathbb{N} \subseteq \mathbb{R}

L’ensemble de toutes les parties de EE se note P(E)\mathcal{P}(E). On a toujours P(E)\emptyset \in \mathcal{P}(E) et EP(E)E \in \mathcal{P}(E), et donc Card(P(E))=2Card(E)Card(\mathcal{P}(E)) = 2^{Card(E)}.

Exemple: N3={1,2,3}\mathbb{N}_3 = \{1, 2, 3\}, alors P(N3)={,{1},{2},{3},{1,2},{1,3},{2,3},{1,2,3}}\mathcal{P}(\mathbb{N}_3) = \{\emptyset, \{1\}, \{2\}, \{3\}, \{1, 2\}, \{1, 3\}, \{2, 3\}, \{1, 2, 3\}\}


Ensemble des nombres

Les ensembles de nombres les plus couramment utilisés sont les suivants:

  • les nombres naturels N={0,1,2,3,}\mathbb{N} = \{0, 1, 2, 3, \ldots\} ;
  • les nombres entiers Z={,3,2,1,0,1,2,3,}\mathbb{Z} = \{\ldots, -3, -2, -1, 0, 1, 2, 3, \ldots\} ;
  • les nombres rationnels Q={p/qpZ,qN}\mathbb{Q} = \{p/q \mid p \in \mathbb{Z}, q \in \mathbb{N}^*\} ;
  • les nombres réels R\mathbb{R} ;

Il existe aussi les nombres irrationnels (I\mathbb{I}), qui ne peuvent pas être exprimés comme le quotient de deux entiers. Par exemple, 2\sqrt{2} est un nombre irrationnel.


Opérations sur les ensembles

  • La réunion (OR): AB={xExA ou xB}A \cup B = \{x \in E \mid x \in A \text{ ou } x \in B\}: Dans A ou B
  • L’intersection (AND): AB={xExA et xB}A \cap B = \{x \in E \mid x \in A \text{ et } x \in B\}: Dans l’intersection de A et B
  • La différence (NOT): AB={xA et xB}A \setminus B = \{x \in A \text{ et } x \notin B\}: Dans A mais pas dans B
  • La différence symétrique (XOR): AΔB=(AB)(BA)A \Delta B = (A \setminus B) \cup (B \setminus A): Dans A ou B mais pas dans l’intersection
  • Le complément (NOT): Ac={xExA}A^c = \{x \in E \mid x \notin A\}: Pas dans A

Quelques propriétés: AA=AAB=BAAAc=EAE=EA=A(AB)c=AcBcAA=AAB=BAAAc=AE=AA=(AB)c=AcBcAB=ABcAΔB=(AB)(AB)AΔB=(AB)(BA)A \cup A = A \\ A \cup B = B \cup A \\ A \cup A^c = E \\ A \cup E = E \\ A \cup \emptyset = A \\ (A \cup B)^c = A^c \cap B^c \\ A \cap A = A \\ A \cap B = B \cap A \\ A \cap A^c = \emptyset \\ A \cap E = A \\ A \cap \emptyset = \emptyset \\ (A \cap B)^c = A^c \cup B^c \\ A \setminus B = A \cap B^c \\ A \Delta B = (A \cup B) \setminus (A \cap B) \\ A \Delta B = (A \setminus B) \cup (B \setminus A) \\

Une extension de l’opération de réunion est la réunion disjointe de deux ensembles AA et BB, notée ABA \sqcup B. Cela signifie que AA et BB n’ont pas d’éléments en commun, c’est-à-dire que AB=A \cap B = \emptyset.


Produit cartésien

Le produit cartésien de deux ensembles AA et BB, noté A×BA \times B, est l’ensemble de tous les couples ordonnés (a,b)(a, b) tels que aAa \in A et bBb \in B. Formellement, on a:

A×B={(a,b)aA,bB}A \times B = \{(a, b) \mid a \in A, b \in B\}

Par exemple, si A={1,2}A = \{1, 2\} et B={a,b}B = \{a, b\}, alors A×B={(1,a),(1,b),(2,a),(2,b)}A \times B = \{(1, a), (1, b), (2, a), (2, b)\}.

Le produit cartésien de nn ensembles A1,A2,,AnA_1, A_2, \ldots, A_n est défini de manière similaire:

A1×A2××An={(a1,a2,,an)a1A1,a2A2,,anAn}A_1 \times A_2 \times \ldots \times A_n = \{(a_1, a_2, \ldots, a_n) \mid a_1 \in A_1, a_2 \in A_2, \ldots, a_n \in A_n\}